Le site Selkis, Impliqué dans un Vaste Trafic de Faux Documents, Devant la Justice à Paris

Le site Selkis, récemment accusé de vendre des millions de faux documents, fera face à la justice à Paris. Dans cette affaire d’envergure, les données du forum, incluant les journaux de connexion des utilisateurs, ont été intégralement saisies et seront analysées par la police judiciaire.

Deux jeunes hommes de 20 et 23 ans sont au cœur de cette controverse. Ils sont accusés de vendre des documents numériques falsifiés sur Selkisscan et Selkisonline, utilisés par des réseaux d’immigration clandestine, des escrocs, et des criminels. Arrêtés, ils ont été présentés au parquet de Paris le 28 mars. Les autorités ont neutralisé et saisi les sites web incriminés.

Ces faussaires modernes semblent avoir succédé aux escrocs traditionnels, spécialisés dans la fabrication manuelle de faux documents. Les suspects auraient géré ce réseau de fraude numérique durant environ trois ans, en région parisienne et dans d’autres régions de France.

L’enquête a débuté en août 2022 suite à des alertes sur les activités suspectes de ces plateformes, aisément accessibles via les moteurs de recherche. « Initialement, ils étaient des gamers partageant des astuces de jeux », révèle Fabrice Saugner, directeur adjoint de l’Oltim. Leur offre incluait des fausses cartes d’identité et des permis de conduire, majoritairement français et italiens, et dans une moindre mesure, américains.

Malgré des opérations précédentes, les fondateurs remettaient régulièrement en ligne leur service de vente de faux documents.

Aspects Techniques de l’Enquête :

Le site Selkis, essentiellement un forum de discussion, abordait une variété de sujets, de la politique aux jeux vidéo. Les fondateurs étaient informés des enquêtes en cours.

La police nationale, assistée par la Gendarmerie, l’Oltim et l’OFAC, a réussi à fermer définitivement le site, malgré les mesures de sécurité avancées mises en place par les administrateurs. Ces derniers prétendaient sécuriser l’hébergement et l’enregistrement DNS.

Les détails exacts de la méthode employée par les services français pour accéder aux bases de données et aux journaux de connexion restent inconnus. Cependant, il est probable qu’une saisie d’ordinateur a permis d’extraire ces informations cruciales.

L’équipe de Hacktualités continue d’enquêter sur cette affaire et vous informera dès que de nouvelles informations seront disponibles.